Catherine, professionnelle de santé visuelle qui place l’humain au cœur de son métier, a repris un magasin d’optique, Optique Saint-Jacques, au 90 boulevard Auguste Blanqui, en octobre 2015. Dans un monde où tout va très vite, elle a envie que les clients se sentent comme dans une bulle de bien-être dans sa petite boutique et c’est pourquoi elle leur accorde immédiatement sa confiance. Dans son magasin, vous y trouverez principalement des lunettes de créateurs.

Iciaya. fr : Pouvez-vous nous raconter votre histoire et ce qui vous a amenée à ouvrir Optique Saint-Jacques ?

Catherine : Après mes études d’optique, j’ai commencé ma carrière dans des boutiques traditionnelles, à Versailles et à Paris. A mon 3ème enfant, j’ai voulu avoir un peu plus de temps pour m’occuper de ma famille. C’est comme cela que j’ai été amenée à travailler près de mon domicile. Une grosse enseigne d’un centre commercial cherchait quelqu’un 3 jours par semaine et cela m’arrangeait. J’y ai travaillé 9 ans. Une année, à mon retour de vacances, alors que je faisais l’ouverture, en mettant la clé dans le rideau métallique, j’ai eu un déclic. Ce magasin sans fenêtre ni porte, les bruits, les jingles, et l’approche du métier réduite, formatée et sans technicité ne me convenaient plus. J’avais envie de retrouver mon métier, être une vraie opticienne. J’en ai parlé à mon mari qui m’a conseillé de m’installer. C’est comme cela que tout a commencé.

Iciaya. fr : Pourquoi avoir choisi ce quartier ?

Catherine : Je ne voulais pas créer un magasin d’optique mais en reprendre un. Je ne me suis pas installée près de chez moi dans l’Essonne car c’est entouré de centres commerciaux et il n’y a pas d’opticiens traditionnels. Si je voulais travailler comme je l’avais toujours aimé dans des petites boutiques de quartier, le seul moyen était de revenir à Paris. Cette boutique est la troisième que j’ai visitée. Je l’ai trouvée par le biais d’amis opticiens qui m’avaient informée que l’opticienne partait à la retraite. La boutique m’a plu tout de suite. Quand j’ai vu sa petite taille, je me suis dit qu’elle était parfaite pour travailler seule. 

De plus, j’affectionne beaucoup ce quartier car mes parents ont habité le 13ème et c’est ici que j’ai rencontré mon mari. J’ai eu la sensation de revenir chez moi.

Iciaya.fr : Quels sont les types de lunettes que vous proposez ici ?

Catherine : Je suis dans un positionnement plutôt de créateurs c’est-à-dire que je travaille principalement avec des entreprises françaises, des petites entreprises aussi car il y a des petites entités qui font des très belles créations parfois même des pièces uniques. C’est toujours très agréable de ne pas porter les mêmes lunettes que tout le monde et d’avoir des compliments. Les produits que je propose sont de qualité et je les garantis 2 ans.  Les marques sont des lunetiers comme Lafont, Caroline Abram, Tom Hooper, Clémence et Margaux…

Vous trouverez dans mon commerce des lunettes aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Je suis aussi spécialiste du verre progressif.

Iciaya.fr : Y a-t-il une mode pour les lunettes. Si oui, quelles sont les tendances actuelles ?

Catherine : Bien sûr, il a des modes. La tendance du moment est aux montures de couleur brillante, dorée, ou métallisée. Même si la forme ronde reste présente, l’oversize comme les grandes lunettes carrées reviennent sur le devant de la scène. Une fois par an, fin septembre, je fais mes achats au salon mondial de l’optique, le SILMO.  Toutes les marques et les dernières technologies sont présentes. Je complète ce que j’ai avec des nouveautés.

Iciaya.fr : Changez-vous souvent votre vitrine ?

 Catherine : Oui, tous les 2 mois je change ma vitrine et toutes les 3 semaines je renouvelle les lunettes qui se trouvent sur les petits supports.

Iciaya.fr : Quelle sont vos nouveauté, pour votre boutique et en termes de produits?

 Catherine : J’ai changé récemment mon enseigne qui est rouge maintenant. J’ai intégré les lunettes de la marque Clémence et Margaux. C’est une belle histoire. Ce sont des fournisseurs qui travaillent en famille. Un opticien qui a 2 filles, Clémence et Margaux. L’aventure a commencé lorsque Margaux, passionnée de mode, imagine des modèles pour Clémence qui est mal-voyante. Clémence y apporte sa propre inspiration… Leur design tendance est à la fois moderne et rétro.

Iciaya.fr : Quelle est la valeur ajoutée de votre boutique, ce qui fait qu’elle est différente ?

Catherine : Je pense que c’est « l’humain » : l’accueil, la considération, l’écoute, la confiance. Nous en avons tellement besoin, nous sommes tellement déshumanisés dans le monde d’aujourd’hui. Je serai intransigeante avec la personne qui me remplacera quand je ne serai pas là sur sa façon d’accueillir les gens. Nous devons être à l’écoute et faire du bien aux gens. Les gens font la démarche de rentrer, je suis professionnelle, je ne les brusque jamais.

Par ailleurs, entre 13h et 14h30, je suis disponible sur rendez-vous pour faire des visites à domicile dans le quartier.

Iciaya.fr : Quels conseils donneriez-vous aux opticien(ne)s qui voudraient ouvrir leur magasin ?

Catherine : Il faut être très motivé(e), ne pas compter son temps car nous avons des horaires de commerçants, nous travaillons le samedi. Si c’est une reprise, je leur conseille de bien s’assurer que le commerce a une bonne réputation et que l’affaire est saine. Il faut faire vérifier les comptes par un expert-comptable.

Iciaya.fr : Un petit mot pour nos lecteurs

Catherine : Ils sont les bienvenus, ils seront bien accueillis. S’ils ont envie de découvrir une bulle de bien-être, de reconnaissance et de confiance, qu’ils viennent me voir.